La CO.N.E.E.S

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Les Editions Seguima

Les valeurs africaines à l’honneur !

MANIFESTE

La culture est pour une société ce qu’est le visage pour une personne humaine. C’est ce que l’on voit en premier, ce que l’on apprécie dès l’abord.

Si les pays occidentaux ont pu, par le biais de la mondialisation, imposer à la planète entière, leurs options civilisationnelles, c’est qu’elles ont réussi à exalter leur culture, à la magnifier de mille manières avant de l’exporter par la plume ou par l’image, en y engageant toutes leurs énergies.

Y’ a-t-il meilleur vecteur que la littérature pour véhiculer et valoriser la culture ?

La révolution française de 1789 a puisé ses ferments dans les idées clairement exprimées par Jean Jacques Rousseau, Montesquieu etc. Nous leur devons les principes et les normes qui fondent nos institutions politiques actuelles.

Le Sénégal, terre de littérature plurielle et émancipatrice doit son rayonnement culturel dans le monde, entre autres, à d’éminents auteurs comme : Léopold Sédar Senghor, Birago Diop, Ousmane Socé Diop, Abdoulaye Sadji etc.

Quid de la littérature sénégalaise soixante ans après l’indépendance ? Que de difficultés dans la vie du livre ! La création littéraire piétine, l’édition titube et le lecteur boude.

Après une réflexion commune, longue et approfondie sur la question du livre, son évolution au Sénégal, nous, membres du comité de réflexion et d’initiative pour une littérature sénégalaise féconde et innovante, après diagnostic, avons identifié la plupart des maux qui gangrènent la vie littéraire dans notre pays, notamment :

– L’écrivain n’est plus célébré au Sénégal. Il ne vaut pas plus que le vendeur de journaux à la criée, sans aucune comparaison péjorative.

– Le nouvel écrivain trouve rarement un cadre d’évolution pour se réaliser et s’améliorer.

– L’écrivain n’est plus célébré au Sénégal. Il ne vaut pas plus que le vendeur de journaux à la criée.

– La correction de manuscrit est devenue une activité marginalisée et sous-estimée.

– Se faire éditer est devenue une prouesse incommensurable.

– Les éditeurs, par manque de moyens financiers répercutent les charges sur les auteurs ce qui freine lourdement la création.

– La distribution des livres traîne ses lourdeurs qui ne favorisent pas leur vulgarisation.

– La politique du gouvernement axée au livre pèche par une centralisation excessive et une verticalité trop sélective. Ce qui la rend inéquitable.

– L’organisation des prix littéraires, l’octroi du fonds d’aide à l’édition, l’organisation des salons, foires et autres séminaires sont des activités et événements qui se déroulent dans des conditions tant décriées par plus d’un dans la famille littéraire.

– La fréquentation des événements organisés autour du livre hors du Sénégal se passent sans la transparence de mise en la matière.

Pour remédier à la situation ainsi décrite, nous, Comité de réflexion et d’initiative pour une littérature sénégalaise féconde et innovante, décidons de la création d’une organisation regroupant les écrivains et les éditeurs sénégalais dans le but de les unir pour qu’ils s’engagent et se mobilisent autour des objectifs clairement définis dans le projet de statuts que nous avons l’intention de présenter à l’ Assemblée Générale constitutive prévue pour le jeudi 25 Avril 2019 au siège de la C.S.A au 10 Unité 22 P.A. à Dakar.

Le comité d’initiative.

Ce 25 Avril 2019

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