LE MAILLAGE FERROVIAIRE DU SENEGAL …

0 Comments

Quand ce projet se réalisera, in sha Allah, toutes les villes mortes du fait de l’absence des rails en seront promptement ressuscitées. Guinguinéo ne s’en plaindra pas. Il en résultera forcément un développement local qui aura pour effet de fixer énormément de jeunes dans leur terroir … VIVEMENT QUE CE PROJET SE REALISE.

En tout cas, personnellement, cette interview a fait ma journée d’hier.

Je vous la mets ici …

Le Soleil de ce mercredi 18 septembre 2024.

#LeSoleil_Digital El Malick Ndiaye

El MALICK NDIAYE, MINISTRE DES INFRASTRUCTURES, DES TRANSPORTS TERRESTRES ET AÉRIENS:

« Nous avons claire conscience de l’ampleur de la tâche qui nous attend »

Tous les postes ministériels sont d’égale dignité certes, mais il y en a qui, par les enjeux qu’ils charrient, recèlent une dose d’importance de plus. Le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens est de ce lot. La preuve, le titulaire au poste est l’un des ministres les plus sollicités par les urgences du terrain.

Entre les accidents de la route, les mille et un défis du secteur des transports, les difficultés d’Air Sénégal, El Malick Ndiaye a de quoi s’occuper et de s’expliquer aussi sur ce qu’il compte faire pour apporter des solutions structurelles à tous ces problèmes. Justement, c’est à cet exercice qu’il s’essaie dans cette longue interview qui aborde également la nouvelle politique du gouvernement en matière d’infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires. Entretien.

Le projet phare concernera le maillage ferroviaire du pays qui s’inscrit dans le cadre des huit grands pôles que nous avons l’ambition de créer. Nous pensons que, pour que les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, de l’industrie, entre autres, puissent réussir leurs plans, il faut qu’il y ait les infrastructures nécessaires qui relient ces pôles.

Et ces infrastructures, en termes d’économie durable, de transport résilient, c’est le secteur ferroviaire qui peut l’assurer. Malheureusement, il a été laissé en rade. Il s’agira de le redynamiser, de ramener le rail au cœur de notre système de transport, de faire le maillage pour assurer à la fois le transport de personnes et de marchandises. Par exemple, aujourd’hui, si nous voulons exploiter tout notre potentiel minier, il nous faut des rails avec écartements standards à l’image de ce qui se fait de mieux dans le monde.

Nous voulons aussi viser les corridors de la sous-région, du Mali au Tchad en passant par le Burkina et le Niger. Et il n’y a qu’avec le ferroviaire que nous pourrons l’assurer parce qu’il s’agit de l’hinterland. C’est pourquoi c’est un projet qui me tient à cœur. Mais, des projets, nous en avons beaucoup d’autres, car le secteur est large.

Exactement. D’abord, il y a la grande agglomération Dakar-Thiès-Mbour. Il y a un projet d’extension du Ter entre Aibd-Mbour et Diamniadio-Thiès. Nous voulons que la mobilité entre ces trois grandes villes soit fluide grâce au Ter. Il ne faut pas l’oublier, le triangle Dakar-Thiès-Mbour concentre une forte densité de population.

Mais, au-delà, nous avons une vision plus globale de la décentralisation. Nous estimons que les gens doivent avoir les infrastructures, les commodités nécessaires et les services de l’État dans leur terroir pour y rester et le développer. Cela permettra aussi d’accompagner la politique du gouvernement de développement des grands pôles. C’est la raison pour laquelle nous avons un schéma directeur du secteur ferroviaire qui va faire un maillage à partir de la ligne principale Dakar-Tamba. Ainsi, de Tamba, nous aurons les lignes Tamba-Moussala, Tamba-Ziguinchor, vers le sud-est. Ensuite, nous allons remonter vers le nord avec Tamba-Kidira, Tamba-Bakel, Tamba-Matam, Tamba-Saint-Louis. Nous aurons aussi Dakar-Touba-Linguère-Matam.

Puis, Dakar-Saint Louis ; ce qui fait que tout le pays sera desservi par le chemin de fer. Cela aura, entre autres avantages, de diminuer l’insécurité routière parce que les gens n’auront plus besoin, par exemple, entre Dakar-Saint Louis, de prendre des bus d’un autre âge. Par ricochet, les transporteurs seront obligés de moderniser leur système de transport pour rester compétitifs. Nous voulons également exploiter, de manière optimale, les phosphates de Ndendory. En effet, chaque jour, c’est des dizaines de camions qui font la navette entre Dakar et Matam dans le cadre de l’exploitation de ces phosphates.

C’est une source d’accidents, de pollution, de dégradation des routes à cause de la surcharge. En plus, cela rend les coûts d’exploitation exorbitants alors qu’avec le rail, c’est beaucoup moins cher. Il en va de même pour les mines du sud et du sud-est. Il y a aussi tout le potentiel agricole que nous avons dans la zone des Niayes, la vallée, dans le Walo, etc. Si nous réussissons ce maillage, la connexion avec les pays limitrophes (Mali, Guinée, Guinée-Bissau) jusqu’au Burkina, au Niger, au Tchad, ce sera plus facile…

Nbegaan Koddu

Categories: