Cahier d’un orphelin est comme le bilan final d’une psychanalyse, une descente en profondeur qui, non seulement consacre la guérison du patient mais aussi et surtout s’ouvre à la fin comme les rideaux d’un théâtre qui commence. Il s’agit d’un récit de vie à la troisième personne, bien instructif. Ici, la littérature a principalement trois préoccupations qui se traduisent en des fonctions très marquées : une fonction esthétique, une fonction thérapeutique et une fonction didactique.
Le texte suinte de poésie, Les personnages sont rares. On attend des interactivités … Quelle inspiration ! Quel talent chez une jeune pousse ! Cahier d’un orphelin est difficilement classable dans les catégories littéraires habituelles. On a le plaisir de suivre Najibi dans sa lancinante complainte qui débouche sur une lutte acharnée pour la défense d’un Moi solitaire malmené par un destin peu clément, une longue bataille qui mène aux portes de l’espoir.
Ce récit va avec l’air du temps. Il est court et dense. Du premier chapitre à la dernière phrase du texte, Mamadou Thianna vous tient en haleine … Fermez le livre, la vie de l’orphelin vous revient …
Bonne lecture.