Tout le monde sait que le Président Ousmane Sonko est le Maitre du jeu sur l’échiquier politique sénégalais. Il a défini une stratégie certes gagnante mais qui a nécessité des sacrifices innombrables et préjudiciables à bien de gens, surtout les hommes et les femmes qui avaient mis les intérêts de la nation devant les leurs propres.
Maitre SONKO nous a indiqué Monsieur Bassirou Diomaye Faye comme son candidat, par ricochet, celui du peuple. Nous l’avons élu sur la base de cet adoubement.
Le Président Diomlaye Diakhar Faye, homme droit, patriote sincère, séreer authentique aussi attaché à sa culture qu’à sa religion, surtout fidèle à l’homonyme de son fils, Ousmane Sonko, ami et mentor, a toute notre confiance car Diomaye mooy Sonko, Sonko mooy Diomaye.
Cependant, il y a lieu, vu la manière dont se passent les choses, de nous inquiéter par rapport à la capacité de résistance de Monsieur le Président de la République face aux manœuvres des chouans du pays. Pourtant, dans une de mes chroniques, datée du 12 Septembre 2024, pour attirer l’attention des amis, j’avais titré « Les chouans attaquent. C’est résister ou périr »
Autant Monsieur l’actuel Premier ministre a la cuirasse haute et invulnérable, autant celle de Monsieur le Président de la République semble présenter des failles.
A propos du voile islamique, face aux pressions quotidiennes et itératives poussées de l’intérieur du pays comme de l’extérieur, le Premier ministre Ousmane Sonko a su tenir la dragée haute. A propos de DPG, il y a eu un ramdam autour de la terre pour l’emmener à l’assemblée nationale comme une bête à l’abattoir. Face à leurs gesticulations, il est resté de marbre, en attendant de mettre de l’ordre à l’auguste assemblée. De même sa belle attitude respectueuse de la femme mais fermement opposée au féminisme (doctrine importée qui nous est venue comme de la friperie) a été bien remarquée par les Sénégalais imbus de notre culture. Sur un autre plan, Tahirou Sarr qui surfait sur la vague quelque peu nationaliste des patriotes sénégalais a failli faire de l’amalgame et entrainer certains dans un courant xénophobe. S’il était populiste, Ousmane Sonko l’aurait suivi car il était en pleine campagne électorale. Mais il l’a alors remis les choses en place, de façon très intelligente, dans un discours historique. Ousmane Sonko est un résistant.
Quid de notre jeune Président de la République que nous aimons tant ? Il me semble que son excellence est quelque peu vulnérable. Je crois que son entourage doit être revu. Tout vient de là.
Le Président de la République est mal entouré. Le patriote le plus authentique qui était à ses côtés vient d’être dégagé. Maintenant, les caciques du système politico capitaliste des affairistes futés est en train de se remettre en selle. Leurs maitres-mots, « la République », « l’Etat ». Diantre ! Et le peuple qui a lutté à sang pour élire le Président de la République son excellence Bassirou Diomaye Faye, sur la proposition de Monsieur Ousmane Sonko le chouchou des Sénégalais et de nombreux autres Africains ? Si l’on continue à faire prévaloir les notions de République et d’Etat au détriment de la volonté populaire, autant reprendre la Révolution car, l’Etat et la République étaient là depuis 1960 et ils nous ont pillés, aliénés, appauvris et tués. Ne l’oublions surtout pas.
Nous souhaitons que notre Président de la République marque le pas dans le processus de prise de décisions qui ne sont pas en phase avec le projet de changement systémique.
Cheikh Oumar Diagne doit impérativement rester à ses côtés pour contrebalancer l’influence des chouans qui ont subtilement changé de casaque. Je ne rate aucune de ses publications et je suis presque toutes ses interventions. Certains esprits peuvent ne pas le comprendre car ses idées sont quelque peu en avance sur la grande masse. Il s’agissait juste d’organiser une communication pour l’accompagner car il est utile dans le domaine de l’élévation du niveau de réflexion du peuple. Il fait comme Rabelais « agiter avant d’agir ». Que lui reproche-t-on ?
- Musulman fervent, il exhorte ses coreligionnaires, disciples dans telle ou telle confrérie d’accepter de mener la réflexion sur les écrits des fondateurs afin de les actualiser pour s’en servir dans le cadre de la reconstruction de notre société si mal en point.
- Après avoir magnifié l’action du Premier ministre Ousmane Sonko pour avoir levé le lièvre par rapport au massacre de Thiaroye, il a félicité le Président Diomaye pour avoir donné à l’événement commémoratif du massacre de Thiaroye toute sa solennité, (Lui-même présent à la cérémonie), il invite à la réflexion sur notre passé, notamment le passé des tirailleurs qui existaient depuis 1857, bien avant Thiaroye 1944. Le Président de la République, dans son discours à la nation a parlé d’introspection. Cheikh Oumar Diagne n’a pas dit autre chose. D’ailleurs, on peut aller plus loin que lui en disant que Faidherbe et Blaise Diagne n’ont pas droit de cité dans le panthéon de notre mémoire. En effet, Louis Faidherbe, après avoir brûlé des villages, tué des milliers de gens, ne s’est-il pas mis à écrire à sa mère pour lui raconter sur un ton jouissif, comment il exultait de bonheur devant un tel carnage ? Un vrai psychopathe. Quant à Blaise Diagne, n’est-ce pas lui qui recrutait pour la France, à force de mensonges et de trahisons, des tirailleurs non-initiés au métier des armes, sachant que les Français les employaient comme chair à canon, les plaçant en première ligne pour retarder l’avancée des Allemands ? Renée Maran devait être fêté dans toute l’Afrique. Blaise Diagne hué ! Dans Batouala, le Martiniquais, fonctionnaire français comme Galaye Diagne dit Blaise, a osé poser sur l’homme noir un regard autre que le regard méprisant des blancs. Cela lui a valu de vilains déboires en métropole.
Alors, pour revenir à nos moutons, je préfère un Cheikh Oumar Diagne, patriote sincère, peu attaché aux choses matérielles, intellectuel de haut rang panafricaniste souverainiste à un Samba Ndiaye « oiseau migrateur » ou une Aoua Ly qui, du temps où l’avenir de la Révolution sénégalaise était sur une pente raide pourfendaient le PASTEF et cherchaient à décrédibiliser Ousmane Sonko. La dame Ly en question raillait Ousmane Sonko à propos de Sweet beauté en employant des propos irrévérencieux. Et puis, quand un journaliste de la TFM lui a demandé (à elle l’héritière autoproclamée de Cheikh Anta Diop) si ce dernier, présent aujourd’hui, serait pour le PASTEEF, elle est allée chercher des propos de Abbas Fall, candidat à la députation, en pleine campagne électorale qui était en confrontation directe avec Barthélémy Diaz, pour répondre que le dernier Mohican serait contre le PASTEF
Je me permets ici de lui apprendre que j’ai adhéré très jeune au RND dans le comité de Castor et à la Fac de Droit j’étais dans le bureau du Comité d’entreprise. Ensuite, le bon Dieu m’a accordé la chance de fréquenter Cheikh Anta Diop dans son bureau à l’IFAN tous les Mercredis de 12 h à 14 h pendant une année parce que notre mémoire collectif en Droit comparé portait sur lui. Donc, du haut de cette légitimité, je dis à Madame qu’elle est tout faux car le pharaon du savoir serait bien PASTEF s’il vivait aujourd’hui. Cela parce qu’à part Cheikh Tidiane Gadio
qui récite par cœur les citations de cheikh Anta et Dialo Diop (Pape Diop Blondin) son digne héritier, Ousmane Sonko est le seul homme politique qui va jusqu’à l’Egypte nubienne pour fonder sa théorie panafricaniste. Sonko a une vision globale, réaliste et pratique des thèses de CAD. Il n’y avait pas plus souverainiste que Cheikh. Sonko pense et agit en Africain du Sénégal. Il met les idées du fils de Ceytu en pratique. Et puis, la prémonition de Cheikh Anta s’est réalisée avec le PASTEF. Il nous disait : « Le jour où nous dirons au peuple que ceux qui sont avec nous n’ont qu’à porter un bonnet rouge et que les 2/3 du peuple se coiffent en rouge, nous transformerons le pays de façon révolutionnaire. » Dame Babou (un personnage public) peut être mon témoin. Nous buvions les paroles de Monsieur Carbone 14. Eh bien, cela s’est réalisé avec le PASTEF. Le bracelet a simplement remplacé le bonnet rouge. Qui a fait mieux ?
Monsieur le Président de la République, vous êtes le premier Président de la République du Sénégal à citer Cheikh Anta Diop face à ce fameux pupitre du Palais de la République. Auparavant, lors de votre prestation de serment vous déclariez : « J’entends clairement la voix des élites décomplexés qui disent haut et fort notre aspiration commune à plus de souveraineté, au développement et au bien-être » Un cri de ralliement adressé à nos frères de l’AES. On a compris. Comme le dit Ousmane Sonko, bien inspiré par C.A.D, un pays sur un petit territoire peut se développer comme les pays scandinaves mais jamais il ne peut être une puissance. Les USA l’ont compris, l’Europe aussi. Des difficultés ne manqueront pas, mais là aussi, la prémonition de Cheikh Anta se réalisera in sha Allah.
Monsieur le Président de la République, gouvernez avec ceux qui ont le même engagement que le Premier ministre Ousmane Sonko et vous-même. Nul complexe vis-à-vis d’un quelconque sachant. Les es-qualité étaient là de 1960 à nos jours. Ils n’ont fait que piller.
Alors que le peuple reste votre référence. Enfin, encore une fois, je le répète, n’écoutez pas le forum civil qui n’a aucune légitimité pour vous toiser.
Qu’Allah vous assiste en vous épargnant les manœuvres de ceux qui font tanguer le bateau. Monsieur le Président, ça swingue …
Mbegaan Koddu