Vous employés salariés des villes et des campagnes où l’on vous déroule le tapis rouge
Vous dont le salaire mensuel égale dix fois mon revenu annuel en meilleure saison
Vous êtes TRAVAILLEURS pleins de droits, la mise propre, les mains non calleuses. Qui suis-je alors ?
Moi des rizières, des champs de mil, des vastes étendues arachidières et des oignons du terroir
Moi employé de maison, chauffeur sans contrat, préposée à la serpillère ou plongeur de restau
Moi le smigard payé comme un mendiant, supportant la fratrie sans emploi, rivée à mes crochets
Je vous présente solennellement et instamment, mais sans colère ni haine indécrottable,
MES DOLÉANCES que voici :
N’ARRETEZ PLUS LA MARCHE DU PAYS AVEC VOS GRÈVES INSENSÉES.
CESSEZ LA SURENCHÈRE DES SALAIRES CONTINUELLEMENT EN HAUSSE car toute augmentation de votre salaire est tirée de mes impôts qui grèvent mes fonds sans fond. Mon pouvoir d’achat s’amenuise de jour en jour face à une inflation galopante due à la tension de vos revenus toujours fortement élevés.
En ce 1er Mai 2025, je demande solennellement au gouvernement du Sénégal de réduire courageusement l’éventail des revenus. Une seule personne perçoit chaque mois 500 000 f, un million ou plus alors que le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) ne couvre même pas les frais de loyer de l’honnête citoyen.
Aux membres de la nébuleuse SOCIETE CIVILE grassement payés par des lobbies aux intentions douteuses, à ces autres sans-emploi qui se sucrent sur le dos du peuple, promoteurs de dialogues ridicules sans lendemain, ne soufflez plus sur la braise, quand des incontrôlables, actionnés par les puissances étrangères qui rêvent d’un Sénégal déstabilisé, inventeront des motifs de révolte pour pousser les bonnes gens à aller à la grève. Nous du peuple, vous avons à l’œil. Nous sauterons sur qui, fauve ou mauve, tenteront de freiner l’élan révolutionnaire du JUB JUBAL JUBBANTI. Sachez-le.
A bon entendeur … Le Peuple veille.
Mbegaan Koddu