Monsieur Tine ! Le système est mort. Mes condoléances très peu attristées.

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MONSIEUR TINE ! LE SYSTEME EST MORT. MES CONDOLEANCES TRES PEU ATTRISTEES.
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Les journalistes sont comme des meuniers. Il leur faut sans cesse du grain à moudre, sinon, c’est le silence de leur machine. Ils ont généralement une clientèle assidue qui leur apporte quotidiennement de la matière : info ou intox, connaissances exquises et leçons de vie, talents oratoires et savoir encyclopédique, révélations et mensonges, insultes et allusions perfides, bouffonneries et pitreries, exhibitionnisme et voyeurisme, parade et frime manifeste, pédantisme et carence dissimilée, vulgarité et grossièreté, manipulation ou sondage d’opinion… Tout cela fait vivre la presse. Les nombreux clients captifs défilent, les plateaux sont bondés. Ils amusent les auditeurs et téléspectateurs qui tantôt les adulent, tantôt les maudissent.
J’en connais un qui remplace Monsieur Idrissa Seck dans les sorties spectaculaires. Il s’agit de Monsieur Alioune Tine, à la différence qu’Idy était clair sur ses positions qu’il assumait, alors que Monsieur Tine nage toujours entre deux eaux. Son meilleur moment de vie, c’est quand l’eau est trouble. Il s’empresse tout de suite de jouer au modérateur expérimenté. Quand les institutions marchent correctement, le pays est tranquille, le peuple est en osmose avec ses dirigeants, comme atteint de névrose, Monsieur éprouve un malaise et même un mal être. Un matin, il s’est réveillé, a pris son petit déjeuner tranquillement avant de se pointer devant un micro pour déclarer : « Nous avons un gouvernement pastéfien. » Cela m’avait arraché juste un sourire, pas plus. Peut-être qu’il voulait une part du gâteau qu’il n’a pas eu. Mais ce 18 Novembre 2024, au moment où le pays jubile et fête la fin du système qui vassalisait le Sénégal au profit de la France depuis 1960, ce système de profitards et de corrompus, de voleurs et d’arrivistes, Monsieur Tine déclare « Ousmane Sonko doit quitter la primature pour la présidence de l’Assemblée nationale. »
Essayons de comprendre.
Quand on intervient dans la presse, on s’adresse à l’opinion nationale, à l’opinion internationale ou aux deux, du haut d’une légitimité quelconque. On peut le faire à titre informatif pour apporter des éléments d’enquête à l’opinion de façon générale à condition qu’on en sache plus que les autres. Seurigne Abdoul Ahad Mbacké disait : « Ce que tout le monde sait, c’est sagesse que d’en dire peu. » On peut émettre un message à titre de contribution sous forme d’analyse ou de décryptage pour faciliter la compréhension du problème grâce à un éclairage significatif. On peut même le faire pour dénoncer une situation anormale ou injuste, alerter à propos d’une situation dangereuse ou nuisible etc. Dans ces derniers cas, l’auteur du message prend l’opinion à témoin, cherche à la rallier à sa cause ou à épouser son opinion, à l’influencer.
Où mettre le discours de Monsieur Tine ?
Quoiqu’affirmative et déclarative, sa phrase ne nous apporte aucune information. Il ne s’agit pas non plus d’une analyse, ni d’un décryptage, ni d’une alerte. Il ne reste que l’hypothèse d’une intention qui vise à influencer une opinion.
Il reste à savoir quelle opinion veut-il influencer et sur la base de quelle légitimité. Excluons l’idée d’influer sur la décision que va prendre Monsieur Ousmane Sonko. Monsieur Alioune Tine sait parfaitement que le grand maître du jeu qui, de par son intelligence a mis au point les redoutables stratégies qui ont fait tomber le régime autoritaire et puissamment armé de Macky Sall, n’a pas besoin de son conseil ou de son ordre pour parachever son action salvatrice au bénéfice du Sénégal.
L’opinion nationale est celle des 54 % de la population qui a élu le Président de la République Diomaye Diakhar Faye et des 80% de électeurs sénégalais (environ) qui ont plébiscité le Président Ousmane Sonko. Cette opinion nationale est favorable à Ousmane Sonko à tel point qu’elle n’écoute pas quelqu’un qu’on n’a jamais vu dans une bataille franche aux côtés de ceux qui ont renversé le régime défunt. Au contraire, Monsieur savait toujours se positionner pour bien tirer son épingle du jeu. Qui pis est, nous avons le souvenir qu’il était du temps de son RADDOH, le protecteur des goorjigeens.
Donc, il parle à l’opinion internationale ? Là aussi, flop. Ça ne marche plus dans notre pays. Le Sénégal est devenu réellement indépendant le 24 MARS 2024. La décision de notre Premier ministre ne dépendra pas de l’opinion de la France officielle. En regardant de très près, le mobile du crime apparait. On finit par connaitre le destinataire du message. Il n’a pas dit « Sonko peut » ou « Sonko pourrait » ou même « Sonko ferait mieux de … » Il a dit de façon martiale « Sonko doit… » Diomaye est la cible. Monsieur Tine, comme tous les détracteurs de Sonko devenus curieusement des adulateurs de Diomaye, souhaite qu’il s’éloigne de son binôme Sonko. On peut reformuler la phrase de Monsieur Tine en ces termes : « Diomaye, débarrasse-toi de Sonko. Qu’il aille à l’assemblée pour te laisser gouverner seul. »
Le calcul est simple. Sans Sonko, Diomaye sera vulnérable, il sera facile de faire tomber ce régime de Jub-Jubal-Jubanti qui met à mort le toog muy dox qui faisait l’affaire de la soi-disant société civile fort collaboratrice.
Finalement, Monsieur Tine a parlé dans le vide car sa cible n’est pas atteinte. Diomaye mooy Sonko et Sonko mooy Diomaye.
Que dire de la légitimité de Monsieur Alioune Tine ?
Monsieur Tine parle pour qui ? Au nom de qui ? Qui a mandaté Monsieur Tine ? Qui l’a élu ? Je parie que personne ne peut répondre à cette question.
Il n’est ni maire, ni député, ni membre d’une quelconque institution de la République.
Alors, de quel droit se targue-t-il de faire des injonctions à nos dirigeants ? D’où tient-il ce pouvoir de toiser nos dirigeants comme on le ferait de son propre enfant ?
« Ousmane Sonko doit … » Quelle suffisance ! Quelle condescendance ! Quelle outrecuidance ! Mais alors quelle morgue hautaine !
Monsieur Tine, tout le monde sait que le système est mort. Ne restez pas dans le déni, faites-en le deuil.
A l’occasion, je vous présente mes condoléances très peu attristées à l’occasion de l’enterrement du système des prébendes, de la manipulation et de l’inféodation à l’Occident.
Sonko ne suivra pas vos ordres, Diomaye ignorera votre propos. C’est le peuple qu’ils écoutent.
Mbegaan Koddu

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