Pour faire sauter le dernier verrou

0 Comments

« QUAND LA CULTURE DEVIENT UN OBSTACLE POUR LA SCOLARISATION DES FILLES. » UN TITRE AGAÇANT …

Ce titre est signé Pierre Claver dans son article publié sur NOTRE CONTINENT.COM

SON ARTICLE M’INSPIRE LA REACTION SUIVANTE.

Après avoir désarticulé notre société par l’effet pervers de la traite négrière, de la colonisation et de l’obsédante mondialisation impérialiste, l’Europe d’aujourd’hui estime que l’Afrique leur fait encore résistance. Ils se disent qu’il faut faire tomber les dernières barrières. En fait, ce qui gêne, c’est notre culture authentique. Elle retarde l’abatardissement complet de notre société. Me revient la parole haute de Cheikh Anta Diop : « Si l’on veut effacer un peuple pour prendre sa place dans quelques décades, il faut arriver à désintégrer sa société. »

Ce que sachant, la France officielle, s’acoquinant de ses lugubres alliés, s’en va jusqu’aux Nations Unis chercher des résolutions qui contraignent les dirigeants africains à détruire les derniers vestiges de notre civilisation. L’école française, comme l’auge du maçon pour le mortier et le béton, a servi à formater notre esprit. La Grande Royale nous avait bien avertis dans l’aventure ambiguë : « L’école où je pousse nos enfants tuera en eux ce qu’aujourd’hui nous aimons et conservons avec soin, à juste titre. » Par contrainte mais aussi par désir d’acquérir le savoir des blancs, l’Afrique y entraina ses enfants. Mais l’école française est pernicieuse car, avec elle, la conquête se pérennise. Le toubab peut partir, sa culture est déjà dans nos têtes. Nous acceptons tout ce qu’il fait et faisons tout ce qu’il nous commande de faire, tout en ayant l’impression d’agir par nous-mêmes et pour nous-mêmes.

Tout cela ne leur suffit pas. L’infime frange qui reste de la citadelle de nos valeurs est considérée comme un amas diffus de tabous absurdes, de traditions surannées, d’obscurantisme, de pratiques incompatibles avec le développement. Alors, on fait sauter le verrou, avec des complicités locales bien préparées dont les « tantes du terroir » (Bàjanu gox), les services de santé, les artistes, les féministes, les ONG, les radios communautaires …

Pourtant, à l’orée de l’école française, partout en Afrique, quelques sages avaient trouvé des méthodes subtiles de résistance. Les cérémonies d’initiation, les contes et les devinettes maintenaient les enfants dans l’atmosphère de la culturelle africaine.

Au Sénégal, spécifiquement, l’éducation occidentale par l’école française a été pendant longtemps contournée par des structures de formation informelles instituées par des sages, notamment des religieux. Ainsi, à côté des daaras, (écoles coraniques), il y avait des dahiras, sortes d’association d’obédience islamique où on apprend et partage des valeurs conformes à nos croyances morales et religieuses. Nos sages, lettrés en langue arabe étaient de grands écrivains. Leurs œuvres étaient lues, étudiées et commentées par les talibées. C’était formateur. J’ai personnellement entendu Cheikh Anta Diop déclarer : « L’islam n’a pas encore montré toutes ses virtualités en Afrique. » Le colonisateur avait bien senti les choses venir. Et on sait tous comment il s’est comporté avec nos guides religieux.

Aujourd’hui encore, les daaras sont combattus jusqu’à leur dernier retranchement. A ce jour, les maîtres coraniques ont capitulé. On modernise les daaras avec leur assentiment. On enlève leur quintessence à ces mythiques maisons d’éducation. Dorénavant, la culture française y installe ses quartiers. Ce ne sont plus des foyers d’éducation d’où l’on sortait solidement enraciné dans la culture islamique avec des valeurs africaines comme le courage devant toute épreuve, le culte du travail, l’humilité, le respect des anciens, la pureté morale, la droiture, l’honnêteté intellectuelle, la combativité, la retenue, le sens de l’honneur, le respect des conventions sociales, le sens du partage, la politesse, la modestie … Le Darra moderne est une forme déguisée de l’école française d’où l’on sort francisé, c’est-à-dire, gauchement ambitieux, impoli, prétentieux, arrogant, vaniteux, paresseux, orgueilleux, veule, frileux et poreux à toutes les formes d’aliénation … Il en sortira un produit potentiellement français. Complexé, il privilégiera la langue de Vaugelas d’autant plus que même nos uztaz d’aujourd’hui nous parlent dans un wolof très francisé. Leur jeu favori, singer les francisés, les toubab ratés.

Pour en arriver là, il a fallu diaboliser les daaras de façon lancinante en guettant obstinément ses failles. La moindre petite erreur fait la Une de tous les journaux. On les a critiqués inlassablement et impitoyablement. On les a présentés comme des lieux de torture horrible, d’atrocité indicible …Il n’y a pas à ce jour, un Africain à l’esprit moulé à l’école française qui ne croit pas que l’école coranique c’est l’enfer … Pourtant, quel mensonge ! Quelle manipulation ! Les meilleurs résultats pour l’insertion des jeunes dans le monde du travail sont jusqu’à ce jour obtenus par les Daaras. On voit pêle-mêle, des professeurs d’université, des capitaines d’industrie et autres patrons de presse qui sont le produit de ces mêmes écoles coraniques. On n’a jamais vu un ancien talibé chômeur. Les Darras forment des entrepreneurs au sens vrai du terme.

On nous parle d’atrocité ! L’atrocité se situe ailleurs. Elle est par exemple, dans la déportation de ces centaines d’enfants africains arrachés à leur mère pour aider aux travaux domestiques dans le département de la Creuse en France. Ces pauvres enfants dormaient dans des porcheries ou sous des étables. Ils mangeaient des restes fétides. En réalité, ils étaient moins considérés que les animaux de compagnie. La Belgique a fait pire. Et puis la guillotine, cette machine à couper atrocement la tête des condamnés, n’est pas africaine mais bien française. Les républicains de l’hexagone ont guillotiné leur reine dont le fils de 10 ans est mort en captivité probablement de faim. Robespierre lui-même a été guillotiné. Quelle atrocité !

Disons la vérité. Le réel problème que leur pose les daaras, c’est que ceux qui en sortent ne reçoivent pas le message culturel français. Ce qui, pour eux est insupportable. A ce niveau, malheureusement, leur souci est maintenant dissipé. Ils ont trouvé la formule soft ; « les daaras modernes ». Dans les daaras modernes, on enseigne le français dans un cadre identique à celui de l’école française.

TOUT CELA N’A PAS SUFFI. Il leur faut aussi rompre l’équilibre social que nous avons connu pendant des siècles et des siècles. Nous avions une famille nombreuse bien structurée et très harmonieuse. L’autorité était incarnée par le père, qui supervisait l’éducation des enfants assurée par la mère. La hiérarchie était respectée au bénéfice de tous. De nos jours, tout cela fait pschitt ! L’Occident vient de nous arracher ce que nous avions de plus précieux au point que le saint Coran lui consacre une sourate et la bible lui accorde une place prépondérante ; la femme.

On commence par la faire sortir de la maison où elle jouait un rôle absolument central. A partir de ce moment, toute l’éducation de l’enfant est entièrement confiée à l’école et aux réseaux sociaux. Pour la rendre financièrement indépendante, on lui trouve une activité génératrice de revenus en lui offrant un appui financier que l’homme ne peut gagner. Elle devient autonome par rapport à son mari. On vote des lois pour affirmer ses droits qu’on protège comme du lait sur du feu. On lui assure la parité fixe à toutes les stations importantes. On lui fait occuper les meilleurs postes dans les structures étatiques. On lui permet d’avorter et de limiter les maternités pour que son corps ne soit pas abimé par des grossesses multiples. On crée des ONG pour les former à la prise de parole. Ainsi, elles savent mieux s’exprimer que les hommes. Et nous savons tous que la société de communication qui est la nôtre, qui prend la parole, prend le pouvoir. Il suffit d’avoir l’attention de l’auditoire par une quelconque magie, pour dominer son public. A l’école, les filles sont privilégiées. Résultat des courses, elles sont les plus nombreuses dans les classes et obtiennent les meilleures notes aux épreuves d’évaluation. Finalité, les métiers les plus hautement placés leur sont destinés. On leur apprend à être des ‘’ femmes fortes ‘’, ‘’ des femmes battantes ‘’ qui peuvent se passer des hommes en toutes choses. On leur apprend que le mariage est une institution bidon et qu’il ne faut pas languir à attendre un mari ou se soumettre à un homme emmerdeur. Le plaisir peut s’obtenir entre femmes. Quand une femme ‘’indépendante ‘’ désire un enfant, elle séduit un malheureux garçon qui l’épouse et lui fait un gosse. Puis elle le provoque pour obtenir un divorce judiciaire qui ruine le pauvre amoureux. Elle devient mère célibataire. Le tour est joué. Les jeunes dames ont salaire, voiture, villa tandis que les jeunes hommes font honteusement face au chômage. Désespérés, ils prennent les pirogues pour se noyer en mer. Attention !

Attention ! Attention ! Le déséquilibre produit par les politiques féministes est en train de produire des conséquences désastreuses. Apparemment, on ne s’en rend pas suffisamment compte. Mais si l’on n’y prend garde, dans quelques années, nous aurons une société dirigée par des féministes téléguidées de l’extérieur qui agissent de concert avec leurs alliés, les hommes-femmes ou woubis. Ce sera magmatique pour les hommes, croyez-moi. Qu’Allah nous en garde. En attendant, méfiez-vous dès maintenant, des termes comme ‘’inclusif’’, ‘’équité’’, ‘’genre’’, ‘’masculinité positive ‘’…. C’est leur laissez-passer.

Il reste à nous poser les questions suivantes :

Pourquoi tant d’empathie pour nos braves femmes de la part des gens de l’Occident ? Comment se fait-il qu’ils aiment ou considèrent nos femmes mieux que nous ? Pourquoi veulent-ils arracher le pouvoir aux hommes pour le confier aux femmes ? Sachant que ces Occidentaux ne font rien sans intérêts, quelle est leur motivation réelle ? That’s the question.

N’y aurait-il pas par hasard, un plan diabolique qu’ils déroulent selon un agenda bien élaboré ?

En tout cas, un homme sans pouvoir est un homme démasculinisé, c’est-à-dire sans virilité …

Et si un homme n’est plus un homme … A bon entendeur, soyons vigilants.

Mbegaan Koddu

Categories: