Ces parents qu’on expulse…

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Je suis sénégalais de sang et d’adhésion, guinéen de cœur.
J’ai fréquenté quelques pays africains, mais j’ai passé le temps de ma jeunesse en Guinée où j’ai fondé une famille avant de rentrer au Sénégal avec elle. A Kamsar, Sangarédi et Fria, j’ai travaillé dans des positions de responsabilité en parfaite entente avec nos parents du terroir. Je m’y sentais chez moi au point que je me faisais appeler Guinégalais. Par principe, je me procurais toujours une carte consulaire. Mais je n’ai jamais eu besoin de l’utiliser. Ma carte nationale d’identité sénégalaise m’a toujours servi , même à la banque.
Ayant un peu circulé dans la sous-région, j’ai compris pourquoi Cheikh Anta Diop disait que l’ Afrique doit se mettre sur la pente de son destin fédéral. La Sénégambie, les deux Guinées et le Mali sont liés par un destin commun. C’est un même Peuple. Voilà pourquoi, quand j’ai créé ma maison d’édition, j’ai choisi le sigle : SEGUIMA (Sénégal-Guinée-Mali). Alors, on peut comprendre combien j’ai le cœur meurtri de voir des parents guinéens expulsés du Sénégal. Ça me fend le cœur au point où je n’en dors pas. C’est regrettable.

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