EVENEMENT SEGUIMA

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PRESENTATION ET DEDICACE DU LIVRE

Afrique Mélodie

Poème

Lieu : Chambre de commerce à Thiès

Date : Samedi 13 Juillet 2024

Auteur : Papa Sada Anne

Nominé en 2003 et en 2005 par la Fédération Internationale des Professeurs de Français, (FIPF/Sèvres) pour ses contributions aux enseignements des littératures françaises.

Diplômé d’honneur du Ministère de l’Education Nationale du Sénégal pour services rendus à l’éducation.

Triple Lauréat du Concours International de Poésie de Milan en 2017, 2018 et 2019. De ce même Concours, d’ailleurs, il est devenu membre du jury en 2020

                    – Etude critique de ‘’ Une si longue lettre’’ de Mariama Bâ (Editions de la brousse en 2006)

– Parfums d’Exil (Editions Xamal 2009)

– Parfums d’Exil (Editions Lumières du Monde 2011)

– Aux confins des rivages de pénombre (Harmattan Sénégal 2012

– Mémoires d’Ebène (Edilivre 2016)

– Lumières des Saints (Ruba Editions 2016)

Belle cérémonie avec des témoignages émouvants de la part de ses parents, collègues et amis

SEGUIMA était représentée à l cérémonie par Yacine Sèye.

Voici son discours :

Salaam à tous.

Au nom de notre Directeur Waly Ndour et au nom de toute l’équipe SEGUIMA,

Je vous présente mes respects et vous témoigne ma considération distinguée.

Je suis Yacine Sèye, Responsable Marketing et Communication à SEGUIMA, une maison d’édition à vocation panafricaine. Son nom est l’inspiration d’un rêve à la fois créatif et lucide dicté par une aspiration solide et constante. Tout nous est venu de Cheikh Anta Diop, cet homme qui a voué sa vie à la réhabilitation et au réarmement moral de l’homme noir. Son rêve était de voir la constitution d’un vaste Etat fédéral africain. Nous le poursuivons. C’est pourquoi, en 2019, date de la création de notre Maison d’édition, nous avons cru bon de l’appeler SE comme Sénégal GUI comme Guinée MA comme Mali. Certes, l’Afrique toute entière ne doit pas rater la pente de son destin fédéral, comme le disait Cheikh Anta Diop, mais avec les effets néfastes de la colonisation et de l’impérialisme, il est difficile de réunir tout le monde, tout de suite.

Cependant, des pays comme la Sénégambie, les deux Guinées et le Mali ont tout en commun : la géographie, l’histoire, la culture et même les religions. C’est un seul peuple que divisent des frontières absurdes. Nous souhaitons donc que ces pays que nous venons de citer se rassemblent un jour dans le cadre d’un mini Etat fédéral dénommé (par exemple) SEGUIMA. Nous croyons à la magie de l’évocation et espérons qu’un jour cela se réalisera. En tout cas, les tentatives fortes et décisives des Etats de l’actuel AES (Alliance des Etats du Sahel) permettent de rêver.

Cela dit, à SEGUIMA, nous promouvons les valeurs africaines. Quand nous recevons un manuscrit, le premier critère de refus de publier est le non-respect des valeurs africaines. Le constat est que, l’Occident exporte ses valeurs et nous les impose. C’est par là qu’elle nous tient. Pour cela, il emploie les vecteurs de communication que sont la télévision et le smartphone qui diffusent leurs idées, leurs croyances et leurs tendances par le net, contournant les canaux de communication jadis utilisés en Afrique. Chez nous, les valeurs empruntaient la voix-passerelle des anciens pour atteindre la jeunesse. Une jeunesse qui impacte son monde est une jeunesse qui sait écouter ses anciens imbus de la culture authentique du terroir. Une jeunesse qui affronte le monde sans la guidée des anciens, c’est un bateau qui s’arrache d’un port rassurant pour voguer sans boussole vers une destination inconnue.

Voilà pourquoi, en 2021, quand nous organisions le concours littéraire SEGUIMA 2021, nous avons cru devoir aménager une catégorie intitulée « Né longtemps » (réservée aux personnes âgées). Parmi les candidats de cette catégorie, un certain Papa Sada Anne.

Son manuscrit a tout de suite tapé dans l’œil de notre comité de lecture. Son texte empreint de militantisme panafricain, n’en présente pas moins une rare littérarité. Le poète Anne parfois emprunte sa fougue de jeune soixante-huitard. D’autres fois il est serein et apaisé. Dans les deux cas, son style est élégant, le verbe haut, fort, tempétueux et puis, sage et mesuré.

La caque sent toujours le hareng dit-on. La subtilité du toucouleur et le raffinement du Saint-Louisien ont permis à notre poète de s’insurger sans insulter, de revendiquer sans vandaliser, le tout dans un phrasé qui fait plaisir à l’oreille et à l’esprit.

La voie est tracée. Aux jeunes d’y passer en toute sécurité.

Je vous remercie.

BRAVO Yacine !

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