y

Au centre de l’œuvre de Mamadou Caster Camara, il n’y a pas de personnage principal qui tire plus vite et mieux que tout le monde. Pas non plus de héros herculéen qui déplace les montagnes ou assèche les fleuves. Son genre, c’est Sisyphe qui roule sa pierre jusqu’au sommet, et, la voyant retomber, s’en saisit et recommence sans cri, sans récrimination. À la manière de certains de ses personnages, l’auteur joue calmement et dignement son rôle, dans le cadre de son destin qu’il accepte avec stoïcisme, quels que soient ses soubresauts. Quand l’atmosphère est morose, l’auteur de « Nuit de sang » fait appel à Vigny : « Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. » Je pratique l’écrivain presque la semaine durant sur la matière du ‘’livre’’. L’homme, grand humaniste, est fort cultivé : il a lu tout Hugo. Lisant les ouvrages russes dans le texte, il fréquente Tolstoï, M. Gorki, Maïakovski etc. Je l’ai entendu citer Schopenhauer de la même manière qu’il parle de Senghor ou de Damas. Mais il est taiseux. C’est un arbre fruitier lourdement porteur qui a la stature du baobab. Il faut le secouer pour que tombe le produit nourricier de ses connaissances. De tout temps, Camara est dans le ’’livre’’. S’il est critique littéraire et écrivain avec trois recueils de nouvelles à son actif, son activité principale est la correction de manuscrits destinés à la publication.

Au centre de l’œuvre de Mamadou Caster Camara, il n’y a pas de personnage principal qui tire plus vite et mieux que tout le monde. Pas non plus de héros herculéen qui déplace les montagnes ou assèche les fleuves. Son genre, c’est Sisyphe qui roule sa pierre jusqu’au sommet, et, la voyant retomber, s’en saisit et recommence sans cri, sans récrimination.
À la manière de certains de ses personnages, l’auteur joue calmement et dignement son rôle, dans le cadre de son destin qu’il accepte avec stoïcisme, quels que soient ses soubresauts. Quand l’atmosphère est morose, l’auteur de « Nuit de sang » fait appel à Vigny : « Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. »
Je pratique l’écrivain presque la semaine durant sur la matière du ‘’livre’’.
L’homme, grand humaniste, est fort cultivé : il a lu tout Hugo. Lisant les ouvrages russes dans le texte, il fréquente Tolstoï, M. Gorki, Maïakovski etc. Je l’ai entendu citer Schopenhauer de la même manière qu’il parle de Senghor ou de Damas. Mais il est taiseux. C’est un arbre fruitier lourdement porteur qui a la stature du baobab. Il faut le secouer pour que tombe le produit nourricier de ses connaissances.
De tout temps, Camara est dans le ’’livre’’. S’il est critique littéraire et écrivain avec trois recueils de nouvelles à son actif, son activité principale est la correction de manuscrits destinés à la publication.