Balla Mboup devait écrire ou périr car les flammes de l’inspiration lui brûlaient les entrailles. Tant mieux. Cela nous vaut ce rendu d’une vie fort inspirante.
Le livre, je ne l’ai pas encore lu. Mais il nous est raconté sur place par l’auteur, bien entouré de ses deux complices, le modérateur, Sakura Jean Diagne Syr et l’éditeur Pape Samba Badji.
Je n’avais pas encore assisté à une cérémonie de dédicace où l’auteur installe, dans une rare simplicité, une interactivité animée entre le public et lui. On peut dire qu’il a réussi l’exercice de partage avec une grande intelligence, dans un élan de sincère générosité. Quand je l’ai vu relever la tête et déclarer dans une attitude qui dégainait toute sa dignité : « Je suis griot ! » Je me suis dit à l’ivoirienne : « Petit-là est malin déh ! Il va nous blaguer »
En effet, le jeune homme nous a tous bluffés. Son parcours ‘’sonnant’’ a d’abord été ‘’trébuchant’’. Son enfance et sa prime jeunesse sont parsemées d’embûches. Mais il a toujours su se remettre de ses blessures et se relever de ses échecs. En fait, il nous a montré la voie de la résilience. Son père décédé très tôt, des blocages psychologiques ont eu à perturber quelque peu sa scolarité. Mais le jeune homme s’est vite endurci la peau du crâne. En vérité, son récit nous sert de leçons de vie. Il nous rappelle Hugo écrivant : « Ah ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. »